Ce mois-ci nous accueillons dans notre rubrique « focus sur un partenaire » Artur Żbikowski, de WULS. Il nous expliquera son intérêt pour le projet NetPoulSafe et le rôle clé de WULS pour mener la collecte d'informations.
Bonjour Artur, pourriez-vous s'il vous plaît nous expliquer quelle est votre position dans WULS et quelle est votre préoccupation en matière de biosécurité ?
Je m'appelle Artur Żbikowski et je suis professeur adjoint (adjoint) à l'Université des sciences de la vie de Varsovie (SGGW - WULS) et chef de la division des maladies aviaires, des animaux exotiques et des poissons à l'Institut de médecine vétérinaire. Je travaille également en tant que vétérinaire spécialiste des volailles. Dans ma division, nous enseignons aux étudiants en médecine vétérinaire et aux étudiants de troisième cycle dans le domaine des maladies aviaires et nous menons des recherches axées sur l'épidémiologie aviaire, l'amélioration de la production, des performances et de la qualité de la volaille et la fourniture d'un soutien vétérinaire aux élevages de volailles. Depuis de nombreuses années, nous collaborons avec un large réseau d'acteurs nationaux de la filière avicole. Actuellement, je suis impliqué dans divers projets nationaux tels que AnReT (Antibiotic Reduction in Turkey Meat Production) et des projets européens : COST-BETTER et NetPoulSafe.
Mes préoccupations concernant la biosécurité sont que les pratiques de biosécurité sont connues de la plupart des parties prenantes en Pologne, mais que le respect de la biosécurité n'est toujours pas optimal. Les éleveurs de volailles doivent être conscients de l'importance d'une bonne protection des élevages contre la transmission d'agents biologiques par les visiteurs extérieurs à leurs habitations, notamment les vétérinaires et les équipes de vaccination (« ma ferme – ma forteresse »). L'éducation dans le domaine de la biosécurité de tous les acteurs et la collaboration entre eux contribuent à créer un bon plan de biosécurité individuellement pour l'exploitation et à créer une habitude de travail cruciale pour assurer la protection de l'exploitation dans la chaîne de production.
Pourquoi étiez-vous intéressé pour rejoindre le projet NetPoulSafe ?
La mise en œuvre de la biosécurité dans chaque ferme avicole (dans le cadre du concept One Health) est essentielle à la protection des oiseaux contre l'IAHP, la ND, la salmonelle (et d'autres agents pathogènes) et au maintien d'une production et d'un bien-être élevés. Les récentes flambées d'IAHP en Pologne ont mis en évidence la sensibilité du secteur de la volaille aux épidémies et le besoin urgent de renforcer considérablement les pratiques de biosécurité et leur conformité. Accroître l'éducation, la sensibilisation et les connaissances des agriculteurs ainsi que des conseillers et des opérateurs dans ce domaine est crucial. Sur la base de notre AKIS national, nous assurons une mise en œuvre pratique réussie du projet NETPOULSAFE et contribuerons à la large diffusion des réalisations du projet.
Qui sont les membres de votre équipe impliqués et quel est leur rôle ?
Dans le cadre du projet Netpoulsafe, je travaille en étroite collaboration avec d'autres membres du STWG de WULS : Piotr Szeleszczuk (professeur), Monika Michalczuk (professeur), Karol Pawlowski (DVM, PhD) et Krzysztof Adamczyk (DVM). Ensemble, nous sommes impliqués dans la planification, la prise de contact, la construction et le maintien d'un contact actif avec notre réseau national AKIS (y compris les fermes pilotes) ainsi que la collecte de données, l'analyse des résultats et la préparation et la diffusion futures sur le terrain des résultats des projets.
WULS est leader du WP2, pouvez-vous s'il vous plaît expliquer quel a été votre travail sur la collecte des pratiques de biosécurité et des mesures d'accompagnement, qui était essentiel pour la première phase du projet NetPoulSafe ?
Dans le Work Package 2, nous collaborons avec l'ANSES (Task Leader 1) et l'ENVT (Task Leader 3) et avec les autres Partenaires sur les tâches axées sur la collecte et l'analyse de l'application des pratiques de biosécurité et des mesures d'accompagnement. Grâce à l'utilisation de questionnaires dédiés nouvellement créés, nous avons collecté des données sur l'application des pratiques de biosécurité et des mesures de soutien sur le terrain en Pologne (opinions des agriculteurs, conseillers et opérateurs interrogés) et de la réglementation et de la littérature nationales. Actuellement, nous travaillons sur l'analyse et la synthèse des données pour les mesures de soutien (réussies et requises) de tous les pays participants.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Compléter l'analyse des résultats fournira les connaissances actuelles sur la mise en œuvre des pratiques de biosécurité dans les pays participants dans différents systèmes de production avicole. Il permet de comprendre quelles sont les mesures d'accompagnement qui sont mises en place localement pour motiver les agriculteurs à appliquer efficacement les pratiques de biosécurité. Les résultats aident à identifier les lacunes et les besoins dans les pratiques de biosécurité (et si possible les mesures d'accompagnement) qui sont utilisées dans la phase de test sur les fermes pilotes (WP3) et de communication et de diffusion (WP4) du projet.
Vous travaillez actuellement sur la phase d'évaluation dans des fermes polonaises. Pouvez-vous nous dire quelle mesure d'accompagnement vous évaluez, comment cela se passe et ce que vous en attendez ?
Nous avons sélectionné la formation à la biosécurité - atelier en direct comme mesure de soutien pour nos fermes pilotes en Pologne. Au cours de cette formation dédiée aux propriétaires d'élevages pilotes, aux gestionnaires d'élevages et aux conseillers (poulets de chair, pondeuses, reproducteurs, dindes, couvoirs), nous avons présenté et discuté de sujets importants tels que la biosécurité externe et interne dans les élevages avicoles, la biosécurité dans les couvoirs, les réglementations légales en matière de biosécurité et Biocheck.UGent® comme système de notation pour évaluer la qualité de la biosécurité à la ferme. Nous espérons que sur la base de cette formation, les participants pourraient mieux comprendre l'importance de la mise en œuvre des mesures de biosécurité et les affiner dans leurs exploitations. Étant donné qu'en Pologne, les vétérinaires avicoles (spécialistes) sont les principaux conseillers des élevages avicoles dans le domaine de la biosécurité, nous prévoyons de préparer pour ce groupe la formation spécifique sous forme de laboratoires vivants.
Souhaitez-vous ajouter autre chose ?
Je pense que les résultats du projet (plateforme d'échange de connaissances, supports de diffusion, etc.) contribuent à la fertilisation croisée des connaissances et au partage de bonnes pratiques qui répondront aux besoins urgents des agriculteurs et favoriseront le respect des mesures de biosécurité dans la production de volaille entre les pays. Jusqu'à présent, nous sommes à mi-chemin du projet avec de nombreux succès !